Les fibres synthétiques proviennent pour la très grande majorité du pétrole. Les autres proviennent de végétaux (huile de ricin, maïs, soja…). Enfin, certaines viennent également du recyclage plastique (elles-mêmes d’origine pétrolières). Les synthétiques recyclés prennent une place grandissante dans l’univers du textile. En effet, d’une part, ils n’épuisent pas les ressources fossiles, d’autre part, ils épargnent l’incinération des matières non biodégradables ; enfin leur résistance reste intacte.
Les fibres synthétiques sont aujourd’hui les fibres les plus utilisées dans le monde.
{source : Guide des Textiles – Florence Ferrari – Editions ESMOD}
Propriétés des fibres synthétiques
Peu absorbantes : ce qui impose l’utilisation de procédés spéciaux pour les teindre. Séchage très rapide, nettoyage à basse température (elle n’absorbent pas les salissures). Confort de l’activité physique (le vêtement reste sec).
Infroissable : repassage inutile
Fusible : c’est à dire pouvant fondre, dû à leur thermoplasticité. En effet, les synthétiques sont les seules fibres qui se déforment à la chaleur. Cette propriété permet le thermoformage, le laminage, le plissage permanent, la sublimation, l’utilisation du laser, de la soudure à haute fréquence et de l’ultra-son.
Insensibles aux micro-organismes : par conséquent ils ne moisissent pas, ne sont pas attaquées par les mites ou les bactéries.
Electrisables : se chargent en électricité statique, de fait, leur taux d’humidité est quasi nul. De fait, elles nécessitent des traitements anti-statiques.
{source : Guide des Textiles – Florence Ferrari – Editions ESMOD}
Familles de fibres synthétiques
Polyester : très résistant à la traction, à l’abrasion, aux produits chimiques, à la lumière et à la chaleur.
C’est de loin le synthétique le plus utilisé. En effet, étant très polyvalent, on le retrouve dans tous les univers, lainage, soieries, cotonnade, mailles et tissus technique et dans tous les types de vêtements, en 100% ou en mélange.
Polyamide : très résistant à la traction et à l’abrasion, plus léger et plus élastique que le polyester. Bonne affinité à la teinture.
Apparu la première fois sous le nom de nylon, le polyamide était jusque dans les années 1970 le synthétique le plus utilisé. C’est seulement à partir des années 1980 que le polyester l’a dépassé. Omniprésent dans la lingerie, il occupe également une place importante dans le sport (maillot de bain, anorak…) et bien-sur dans toutes sortes de mélanges pour le prêt-à-porter.
Polyuréthane : caoutchouc synthétique, plus résistant que le latex et anallergique.
Elastane : Fibre élastique qui s’étire jusqu’à 6 fois sa longueur. Par conséquent on le retrouve en petit pourcentage.
L’elastane a connu une croissance considérable dans le prêt-à-porter à partir des années 1980. Elle est toujours utilisé dans des mélanges qui vont généralement de 1% à 20%, et qui dépassent rarement les 40%. Les tissus contenant de l’elastane sont stretch.
Acrylique : Fibre gonflante, moelleuse et légère.
Polypropylène : fibre légère et isolante, totalement hydrophobe.
Chlorofibre : fibre réchauffante (transforme l’électricité statique en chaleur).
Aramide : fibre haute résistance, anti-déchirure, anti-impact, anti-feu.
{source : Guide des Textiles – Florence Ferrari – Editions ESMOD}
Impact sanitaire et environnementaux
Les fibres synthétiques posent des problèmes particuliers, notamment liés à leur moindre biodégradabilité, biodégradabilité faible ou nulle, et à leurs composants qui peuvent poser des problèmes pour la santé parce que toxiques (colorants, additifs), allergènes, ou assez fines pour pénétrer l’organisme.
De grandes quantités de microfibres synthétiques sont évacuées vers les milieux aquatiques par une machine à laver, ayant de graves conséquences pour les milieux aquatiques1. En effet, les stations d’épuration ne sont pas capables de filtrer ces microfibres dans l’eau qui terminent inexorablement dans l’océan.
Enfin, quand elles sont produites à partir de pétrole, charbon ou gaz naturel, ou agroproduits ayant nécessité des engrais, pesticides et un important travail du sol, elles ont un impact en termes d’émission de gaz à effet de serre, de bilan carbone ou d’empreinte écologique qui est encore difficile à évaluer quand elles se substituent à des fibres naturelles issues de cultures ou de la nature.
{source : wikipédia}